Le Salon du Chocolat, d’ores et déjà périmé

Les amateurs de chocolat se sont retrouvés au Parc Chanot pour la deuxième édition du Salon du Chocolat à Marseille. Pendant quatre jours, les visiteurs pouvaient déambuler entre les nombreux stands des exposants, qui ont pour but de les transporter au paradis du cacao…

Du 10 au 13 février 2011, tous les fous de chocolat avaient rendez-vous au Hall 1 du Parc Chanot pour assister à la seconde édition du Salon du Chocolat de Marseille. Le salon s’organisait autour de cinq animations phares : le défilé de robes en chocolat à 17h, un espace conférences « la Choco Sphère », la « Choco Démo » où les grands chefs pâtissiers et chocolatiers organisaient des dégustations, le « Cacao Show » où vous pouviez assister aux danses, chants et contes des pays producteurs de cacao, et enfin des expositions d’œuvres artistiques chocolatées. Le salon s’alliait une fois encore à l’association « Le souffle c’est la vie » qui combat la mucoviscidose.
Cette année, 75 exposants étaient présents au Salon du Chocolat. Si certains étaient déjà présents l’année dernière, comme New Tree qui propose du chocolat au poivre ou à la lavande, d’autres font leur grande entrée, comme Gü (prononcez « goût ») la petite marque anglaise qui monte. En proposant des cheesecake, flapjacks et autre banoffee, la marque fait découvrir aux papilles des Marseillais des saveurs d’outre-manche. Certains exposants nous ont cependant laissés dubitatifs comme l’aéroport de Marseille Provence, St-Jean les Ravioles de Royans ou encore SOS Sushi (!) : en effet, le rapport de ces derniers avec le chocolat nous a quelque peu échappé. Le défilé de robes en chocolat avait cette année pour thème « Le Carnaval » – qu’il soit de Rio ou de Venise. Si certains couturiers s’en sont plutôt bien sortis, comme Ma Mode Couture avec sa tenue de bouffon, d’autres sont complètement hors-sujet, comme la ‘robe’ composée d’un maillot de bain, d’un filet de pêche et de poissons en chocolat. Cette année encore, nous sommes déçus de ce défilé : on aperçoit sur les robes seulement ça et là quelques chocolats ou macarons cousus à la va-vite. Nous avons appris par ailleurs que ces chocolats n’étaient pas comestibles : les chocolatiers envoient aux couturiers des chocolats périmés. Les créateurs sont donc obligés de les vernir en marron – car le chocolat périmé devient blanc – et de leur injecter des produits qui les empêchent de fondre. Les mannequins semblent avoir été triés sur le volet : aucune ne sait marcher comme dans les défilés professionnels, elles ne gardent pas la pause ce qui rend les photos difficiles à prendre, et même la présence de Barbara Morel – Miss Nationale 2011 – ne change rien. Il n’y a eu cette année encore aucun vrai travail sur l’affiche : un éclair au chocolat, une glace et quelques carrés ont fait l’affaire. A peu de choses près, il s’agit de la même que l’année passée. Les visiteurs ne trouvaient même pas les horaires d’ouverture et de fermeture sur les affiches, il a fallu chercher sur Internet pour apprendre que le salon ouvrait à 10h et fermait à 19h.

Si vous aviez de l’argent à dépenser, l’entrée vous en coûtait 8€ sans compter les emplettes que vous pouviez faire à l’intérieur. Le petit guide du salon où sont répertoriés les exposants était tout de même vendu 1€ – alors qu’il aurait pu très bien être donné. Bref, vous l’aurez compris, le Salon du Chocolat de cette année a encore été une grosse déception. A croire que dès que quelque chose s’organise à Marseille ce doit forcément être moins bien qu’à Paris. Gardez votre argent pour acheter des tablettes de chocolat au supermarché du coin, au moins vous pourrez en manger autant que vous voulez.

Charlène Tavares