LACHER PRISE
LACHER PRISE, chorégraphie de Jean-Charles Gil
Le Transformateur (Usine électrique d’Allauch)
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La dernière création de Jean-Charles Gil, Lâcher Prise, met en lumière les contrastes existentiels que traverse la femme d’aujourd’hui, d’où le titre. Mais la force de cette chorégraphie est de nous donner à voir en trois somptueux mouvements, non pas un échec, non pas le désastre de soi, mais le travail du négatif: l’épreuve, la souffrance par le cri, qui se transforment en réconciliation avec soi-même grâce à la médiation d’autrui, à la main tendue, jusqu’à une renaissance triomphale.
Emma Gustafsson et Jean-Philippe Bayle interprètent avec justesse et émotion cette prise de conscience contemporaine du lâcher prise, où la danseuse pirouettant, s’appuyant au mur blanc, courant, s’allongeant sur le sol, n’hésite pas à montrer son désarroi dans son érotisme même, avant sa rencontre avec un garçon dont la présence l’éveille puis la révèle à elle-même.
La musique envoûtante de Luis Miguel Cobo scande avec éclat cette renaissance et nous entraîne progressivement vers la libération de l’être. Enfin n’oublions pas de saluer le courage du chorégraphe qui continue de nous offrir, dans son obsession de créativité, une pièce chorégraphique qui invite à repenser intelligemment le rapport à soi et aux autres. Elisabeth Oualid
Lire l’entretien d’Elisabeth Oualid avec Jean Charles Gil ici
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