Morsure

Morsure de la compagnie RASPOSO Esplanade du J4 (spectacle sous chapiteau)
Le 12, 13, 15 février à 19h00 et le 14 février à 21h.
Age : À partir de 8 ans
Distribution
Artistes de cirque : Marie Molliens, Hanno Burger, Konan Larivière, Pierre Le Gouallec, Martin Soler Gimbernat, Nathalie Halley
Musiciens/Création musicale : Benoit Keller, Christian Millanvois, Françoise Pierret
Régisseurs : Bernard Bonin, Arnaud Gallée ou Pascal Lelièvre, Thierry Azoulay, Sébastien Laigret
Ecriture et mise en scène : Marie Molliens /Assistante à la mise en scène : Fanny Molliens
Direction technique, scénographie : Vincent Molliens/ Création costumes : Solenne Capmas
Site internet/ www.rasposo.net
Tarif plein : 24€/Tarif réduit : 17 € (demandeurs d’emploi, bénéficiaires de minimas sociaux, -12 ans, étudiants). Billetterie au village Chapiteaux du J4 : Du mardi au vendredi à partir de 17h, samedi et dimanche à partir de 13h.

Notre humaine animalité, entre violence et passion !

Un chapiteau en forme d’arène où se dévoilent pour tous décors : un lavabo remonté d’un miroir, une petite table, un rideau. La loge de l’artiste, lieu d’intimité…

Un clin d’œil au genre du cabaret avec dans une mise en scène toute théâtrale, ses artistes acrobates, virtuoses en leurs domaines, qui défilent entre deux scénettes ; avec sa création musicale, entre classique, jazz, rock et bruitages, ici exécutée en live par les musiciens présents sur le plateau ; avec son atmosphère rappelant un certain cinéma de Fellini ou Ettore Scola : ce qui est questionné ici, ce sont les rapports humains, entre séduction et violence ; mais aussi nos peurs et nos déchirures, nos amours (bafoués).

Des fragments de vie nous sont révélés. Un contrebassiste dans les airs accompagne la méditation d’une femme ; un couple danse sensuellement et suscite la convoitise de son entourage ; l’orchestre escorte trois couples exprimant des sentiments fort différents ; une violente bagarre éclate entre deux hommes… Le ton est ici donné : désir, amertume, animosité ; des sentiments humains qui nous poussent au risque, à la lutte… et tendent à faire de nous un animal !

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Les différents numéros des artistes, notamment celui de la fildefériste très talentueuse Marie Molliens, qui jongle avec l’équilibre, objet elle-même de toute convoitise et désirs, décrivent les relations entre les individus et l’ambivalence de leurs sentiments.

Le spectateur a le souffle coupé lors de la dernière scène, apothéose de ce poème circassien : le plateau se transforme en cage avec les comédiens comme pris au piège jusqu’à ce qu’ils en sortent… avant ce coup de théâtre final, où dans la pénombre, la robe chatoyante d’un tigre jaillit du miroir comme un diable de sa boîte. Et voilà l’homme face à son propre reflet: l’animal.

Un spectacle très abouti, émouvant, beau et fort, sobre et poétique, qui questionne notre nature humaine… tout en faisant appel à notre sensibilité et émotion. S.C.