Exposition temporaire «TRACES … Fragments d’une tunisie contemporaine » au MUCEM
«TRACES … Fragments d’une tunisie contemporaine »
Au MuCEM – Fort Saint-Jean – Bâtiment Georges Henri Rivière
Exposition temporaire /Fragments I : Du 13 mai au 28 septembre 2015
Imaginée par Thierry Fabre, responsable du département de la programmation culturelle et des relations internationales (MuCEM), et Sana Tamzini, commissaire d’expositions, présidente du FACT (Forum Des Associations Culturelles en Tunisie), l’exposition temporaire nommée Traces… Fragments d’une Tunisie contemporaine, dont il s’agit du premier volet, d’où son intitulé Fragments I, tente de nous questionner par l’image sur la Tunisie contemporaine et son énigme.
Hommage au premier photographe tunisien
Nous emmenant sur les traces d’Abdelhak El Ouertani, premier photographe tunisien qui de 1895 à 1896 photographia les mosquées interdites aux chrétiens, cette exposition propose au curieux de découvrir en première mondiale des plaques de verre sur lesquelles ont été imprimés les négatifs des photographies prises par son auteur : une partie de la collection qui compte près de 200 négatifs a été prêtée par Beit el Bennani, collectionneur, et sert de fil rouge à l’exposition bien nommée Traces…. Fragments d’une Tunisie contemporaine. Cette exposition se refuse à représenter la révolution tunisienne dans son folklore ou dans les représentations dont les médias nous ont abreuvés. Au-delà du slogan, il importe ici de parler de l’après, ou plutôt du présent. Nous partons ainsi, au grès d’une scénographie sobre et aérée, composée de larges panneaux blancs sur lesquels sont accrochées les installations, à la découverte de la Tunisie contemporaine, dans cet après d’une révolution encore dans les mémoires de chacun, cette Tunisie actuelle vue par ses artistes, qui en dévoilent des fragments, au travers de l’image où le noir et blanc domine.
Une réalité fragmentée à l’image du passé
Dans ce premier fragment d’exposition, Fakhri El Ghezal, avec Retour chez Abdelbasset l’encadreur (1) et (2), présente sans fard, au travers de ses prises de vue, le vide politique laissé par la révolution, ces espaces auparavant dédiés aux photographies des présidents déchus, aujourd’hui libres d’accueillir sourates, versets ou drapeaux en son sein ; Souad Mani dans Souvenirs du présent, montage photographique, offre à voir la transformation imperceptible d’un paysage ordinaire, doux éloge et bel hommage poétique à l’empreinte indélébile paisiblement laissée par le temps (seule œuvre en couleur). Héla Ammar, quant à elle, présente Tarz [broderie], une installation de photographies d’archives brodées de fil rouge, symbole du drapeau de la Tunisie, du sang de ses morts : l’artiste opère un rapprochement entre deux époques éloignées, dévoilant judicieusement les traces des combats de hier qui font écho à ceux d’aujourd’hui ; Ismaïl Bahri, déroule son Film, surprenant à plusieurs égards, en prenant le contrepied de ce qui régit notre monde moderne, ce déferlement d’informations qui nous assaillent au quotidien dans un rythme effréné, flux ininterrompu et abondant qui nous fait perdre notre humanité: au contraire, il opte pour la lenteur et le silence, avec ce subtil déroulement d’un fragment de feuille de journal sur lequel nous découvrons progressivement les visages des martyrs de la révolution; Zied Ben Romdhane, artiste dont les images sont d’une beauté troublante et envoûtante, photographie sans concession Gabès, son oasis flétrie et sa plage encore habitée, envahie de déchets toxiques par les usines avoisinantes, ou ces zones d’attente du côté de Djerba, dans lesquelles les réfugiés se retrouvent parqués.
Cette exposition temporaire (visible jusqu’au 28 septembre 2015 au bât. G.H.Rivière, Fort Saint Jean) que nous vous conseillons de visiter est accompagnée d’un temps fort autour de la Tunisie, avec des spectacles, des rencontres, des performances et des projections tous les weekends du 15 mai au 6 juin 2015. Le second volet de l’exposition sera dévoilé au public à partir du 4 novembre 2015. DVDM
Tarifs expositions permanentes et temporaires
Billet MuCEM tarif plein 8 €/Billet MuCEM tarif réduit 5 €/Billet famille 12 € (valable pour 5 enfants maximum accompagnés de 2 adultes) : les adultes non accompagnés d’enfants mineurs ne pourront pas accéder aux salles avec ce billet. Les billets sont valables le jour même pour une entrée dans tous les espaces d’expositions du J4 et du fort St Jean
Gratuité pour les expositions permanentes et temporaires (Fort St Jean et J4), sur présentation d’un justificatif en cours de validité :
-Pour tous le 1er dimanche du mois
– Bénéficiaires de minima sociaux et les titulaires du minimum vieillesse, Demandeurs d’emploi (justificatif de moins de 6 mois), Enfants de moins de 18 ans, Grands mutilés de guerre, grands handicapés civils et anciens combattants, visiteurs handicapés et un accompagnateur (justificatif d’invalidité), Conférenciers et guides interprètes nationaux, régionaux, Journalistes titulaires de la carte de presse, Membres de l’ICOM, de l’ICOMOS et de l’AICA, Titulaires de la carte Culture du Ministère de la Culture et de la Communication et un accompagnant, Maison des artistes, Amis du MuCEM.
Plus d’infos sur les horaires et tarifs :
http://www.mucem.org/fr/votre-visite/preparer-votre-visite/informations-pratiques/horaires-et-tarifs
Plus d’infos sur les animations proposées autour de l’exposition :
