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OFF 2015 : Au fil des rencontres… (1)

Une fois n’est pas coutume, c’est en se laissant porter par les rencontres que nous avons découverts cette année des artistes et créations placées sous le signe de la sensualité amoureuse, de la féminité dans tous ses états, de la jubilation poétique et de la farce burlesque. Le hasard des rencontres a guidé nos pas vers des lieux parfois inconnus où se jouaient de bien jolis spectacles de genres fort différents : clown, commedia dell’arte, comédie sociale moderne et duo poétique et musical, chacun interprétés par des comédiens talentueux et engagés dans leur art.

Ô Temps, quand tu nous retiens !

Pourquoi la décision de se laisser porter par le vent du hasard, me demanderez-vous.

La raison en est des plus simples et des plus banales : faute de temps, la durée du séjour a dû être écourtée pour des raisons professionnelles et personnelles ; il était donc matériellement impossible de se plonger dans l’immensité abyssale de la « bible » du festival OFF et d’opérer légitimement un choix honnête et sérieux parmi la pléthore de spectacles présentés au cours de cette édition 2015. Imaginez plus d’un millier de spectacles : une grande partie de one man avec ses têtes d’affiche (et ses inconnus) et autres comédies légères (pour ne pas dire douteuses dans des cas avérés) auxquels nous ne goûtons que peu ; sans oublier tout un pan du programme dédié à ces (grands?) artistes adoubés par la presse et les tutelles, avec son lot de créations ou recréations (pour faire In) mettant en scène des personnalités reconnues du monde du spectacle que nous avons (déjà!) eu l’occasion de voir (maintes fois), à notre guise, pendant l’année théâtrale (citons Caubère); mais aussi …

Et c’est ce qui a in fine orienté notre désir d’aventure : le cruel dilemme d’avoir à choisir entre des spectacles, présentés souvent aux mêmes heures et d’égal intérêt, portés par des artistes que nous apprécions. N’ayant point le don d’ubiquité et ne souhaitant pas laisser pour compte un artiste ‘ami’ au profit d’un autre (citons par exemple la dernière création de Rachid Akbal et celle de Abdel Bouchama qui se jouaient toutes deux en même temps et que nous aurions adoré découvrir tant nous avions grandement estimé leur précédent travail), nous nous sommes donc laissés guidés par les artistes eux-mêmes, les écoutant et devisant avec eux, à l’occasion de fortuites rencontres faites pendant leurs quotidiennes sessions de tractage. Ceux que nous sommes allés voir, ce sont ceux dont le discours nous avait semblé le plus intéressant et intrigant et avec lesquels les échanges furent enthousiasmants.

La contrainte de temps a ainsi fait son œuvre, avec bonheur, nous réservant de bien belles surprises… Ah, qu’il est doux de suivre son intuition !

DVDM (à suivre)

photo (c) Avignon Festival et compagnie