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Rencontre avec Moi, Dian FOSSEY au TOURSKY (20 nov 2015)

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De Dian FOSSEY l’on connait le combat qui l’a menée à sa fin tragique, massacrée dans sa hutte à coups de machette. Sigourney WEAVER l’incarna avec brio dans le film « Gorilles dans la brume » en 1988.

Ce soir Stéphanie LANIER est habitée, telle une âme évanescente pour la révéler pleinement : enthousiaste jusqu’à l’exaltation, bouleversante de fragilité, indignée mais pleine d’espoir.

Ce soir Stéphanie LANIER réussit la rencontre de 2 âmes. Celle de la madone des grands singes et celle de ce lieu si particulier qu’est le TOURSKY, où le public fraternel et chaleureux, fidèle à la compagnie Richard MARTIN, ce public est là debout malgré ces moments sombres qui endeuillent notre pays.

« Même pas peur ! »

Quelle résonnance dans chacune de nos vies…..

« Même pas peur ! » claironnait aussi la primatologue américaine.

Le décor sur scène est minimaliste : un arbre, ancré en cette terre d’Afrique centrale dont les images défilent en arrière- plan sur une musique originale très cinématographique d’Eric BRETON.

Dian, non pardon, Stéphanie raconte :

En 1967, étudiante du Kentucky, sacrifiant jusqu’à son appendice, elle est engagée par l’anthropologue Louis Leakey pour étudier et recenser des gorilles des montagnes à la frontière du Rwanda et de la République démocratique du Congo. De plus en plus fascinée par ces animaux, elle décide de se consacrer à temps plein à leur étude et à leur défense et s’installe près de leur habitat avec son fidèle second, Sembagare. Un journaliste de National Geographic, Bob Campbell, est envoyé par son employeur pour la photographier au milieu des gorilles qu’elle chérit de plus en plus.

Préoccupée par le braconnage dont les gorilles sont victimes, elle tente de s’allier avec le gouvernement rwandais pour les protéger mais celui-ci semble plutôt réticent. Le braconnage est en effet le seul moyen de survie de certains Rwandais. Elle rejette cette thèse car elle s’aperçoit qu’à ce rythme les gorilles vont bientôt être en état d’extinction. Elle crée plusieurs patrouilles anti-braconnage et mène une campagne presque violente contre les villageois engagés par des Occidentaux avides de prendre possession de peaux, de mains ou de têtes de gorilles. Dian Fossey meurt assassinée le 26 décembre 1985 dans des circonstances restées mystérieuses.

Surnommée Nyiramachabelli (la femme qui vit seule dans la forêt), elle changera l’approche des grands singes qui l’apprivoiseront. « On risque de pleurer un peu quand on s’est laissé apprivoiser » et Dian a pleuré beaucoup quand ses gorilles croisaient le chemin des braconniers.

Qu’est devenu le combat de Dian FOSSEY ? En ces temps de COP 21 il prend une autre dimension.

Les gorilles des montagnes auraient vu leur population augmenter de 28% en 10 ans au Rwanda. Là où Dian se battait seule, 120 personnes œuvrent aujourd’hui sous la houlette d’une autre femme qui a repris l’engagement, Katie FAWCETT en coopération avec les gouvernements sensibilisés.

Le combat de Dian Fossey ne fut pas vain.

L’Afrique se souvient-elle encore des jeux de Dian avec ses grands frères ? Les pentes des volcans Virunga gardent elles l’empreinte de ses pas ? La brise porte-t-elle encore l’écho des grognements de Dian à la recherche de ses amis au dos argenté ? Les grands singes racontent ils l’histoire de cette femme morte pour eux à leurs enfants ?

Ce soir, en tout cas, Stéphanie LANIER nous l’a racontée de manière magistrale, emplie d’authentique sensibilité. Dian aura aimé……

 

Pascale ROBYN.

 

Moi, Dian FOSSEY

Comédie de Pierre TRE-HARDY, mise en scène par Gérard VANTAGGIOLI

 

@ Bernard Gilhodes

 

Rmt News Int • 5 décembre 2015


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