La Russie est à l’honneur au théâtre le Toursky en ce mois des fous !

Du vendredi 11 au samedi 26 mars 2016, aura lieu le 21^ème anniversaire du Festival Russe au théâtre le Toursky. Entre théâtre, cinéma, concert, cabarets et expositions, vous pourrez découvrir ce pays à travers leurs arts. Un événement qui tient tout particulièrement à cœur à Richard Martin, directeur et fondateur de ce lieu.

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« Le pouvoir ne parle pas le même langage que les saltimbanques » selon Richard Martin. Tel pourrait être le mot d’ordre du théâtre le Toursky. En effet, l’objectif de ce théâtre est de toucher le plus grand public possible, il est ouvert vers l’extérieur, avec des créations françaises comme internationales. D’ailleurs, en 1971, quand il fonde le théâtre, tout le monde pense qu’il est fou de tenter le pari d’installer un centre dédié à la culture, dans un quartier aussi populaire.

Le festival Russe est dans la continuité du travail de ce théâtre. Très important pour Richard Martin, il fête cette année son 21^ème anniversaire. « Nous sommes très attachés à cette collaboration qui dure depuis 21 ans. Les Hommes doivent poursuivre leurs relations fraternelles et les cimenter ». Cette idée est partagée par monsieur le nouveau Consul général de Russie, Sergey Molchanov, qui « donne beaucoup d’importance à ce festival. Ce qui est fait par le théâtre Toursky est un exploit, je suis très touché ». Il faut d’ailleurs préciser que cette année, le festival est dédié à Sergueï Artsibachev, collaborateur de ce festival depuis sa création, homme de théâtre de grand talent que Richard Martin avait rencontré au Caire dans les années 90, disparu l’an passé.

Ce festival est divisé en trois parties, avec du théâtre, de la musique et du cinéma. Il commence le vendredi 11 et samedi 12 mars, à 20h30, par une pièce de théâtre d’Aleksandr Kopkov « L’éléphant d’or ». Une parabole de la condition humaine, autour de l’histoire d’un jeune Russe, qui frôle son rêve du doigt avant d’être frappé de désillusion. Le mardi 15 mars à 20h30, sera présenté une comédie dramatique de Nicolas Jallot, « Orekhov ». L’histoire vraie du journaliste Nicolas Jallot, confronté au KGB, dans une mise en scène de l’aixois Claude Pélopidas. Le vendredi 18 et samedi 19 mars, à 20H30 également, « Notre cuisine » d’Alla Korovkina qui revient sur les « années terribles » en Russie.

Le festival continuera en musique avec « Vent d’Est » avec le duo Darius Milhaud, composé d’Anaït et Arminé Sogomonyan, deux arméniennes formées dans la tradition de l’école russe fondée par François Adrien Boieldieu, un compositeur précurseur de Mozart. Ce concert de piano à quatre mains ravira les novices comme les plus expérimentés avec Schubert, Brahms, Rachmaninov, Liszt. De plus, après chaque spectacle en weekend, les cabarets russes prolongent la fête (Théâtre Académique Dramatique d’Etat Russe de Kazan les 11 et 12 mars, Théâtre Dramatique Académique Gorki de Samara les 18 et 19 mars et le cabaret Nostalgya les 25 et 26 mars).

Ce festival Russe sera clôturé par une semaine de cinéma. Du mercredi 23 mars au samedi 26 mars, différents films Russes seront projetés. Du film comique au film dramatique, le cinéma Russe est capable d’offrir tous les genres cinématographiques. Méconnu par le grand public, la projection de neuf films et documentaires durant ce festival, permettra de découvrir leur art. Il faut citer, par exemple, « Le fascisme ordinaire » de Miklaïl Room, dans lequel le spectateur est plongé dans les archives cinématographiques d’origine russes, allemandes et polonaises (le 23 à 19h). Ou encore « Romance cruelle » d’Eldar Riazanov, un drame en l’honneur de Sergueï Artsibachev (le 26 à 18h). A noter le 25 mars à 22h, une projection du film culte « Les tsiganes montent au ciel » d’Emile Loteanu, auquel Richard Martin tenait à rendre hommage, puisque la salle de spectacle de l’espace Léo Ferré porte son nom.

Ce festival, resserré dans le temps et en nombre de représentations faute de subsides, réserve de nombreuses surprises et permettra aux spectateurs de découvrir la Russie par son art. D’ailleurs, dans la lignée de sa volonté d’ouvrir et rendre accessible la culture à tous, le théâtre Toursky propose des tarifs adaptés aux moyens des spectateurs, notamment avec des tarifs préférentiels pour les titulaires du RSA (à partir de 3€). Manon QUENEHEN

Festival Russe

Théâtre le Toursky

Du 11 au 26 mars 2016

Plus d’infos : www.toursky.fr