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JOHANNA HEEG, AU DIAPASON DE L’AME (vernissage le 17 avril, à 18h30, au Toursky, Marseille)
« Les peintures de Johanna Heeg sont comme de petites fenêtres qui ouvrent sur la vie intérieure. » (Michel Bouquet)
JOHANNA HEEG, exposition Partir/l’enfance de l’âme (PEINTURES)
On ne ressort pas indemne d’une exposition des tableaux de Johanna Heeg. A chaque regard posé, la toile accroche l’âme. Il y a ce ‘je ne sais quoi’ d’indicible qui pénètre les sens. Ce n’est plus un tableau sur un pan de mur pour distraire le visiteur, ce n’est pas non plus une œuvre ordinaire.
La peinture de Johanna Heeg interroge l’insolubilité de l’être.
Tout ce qui en soi est irrésolu, enfoui profondément ou en devenir, existentiel même, se trouve là, sous nos yeux. Bien-être, mal-être… Les sentiments qui jaillissent se percutent, associés à une sensation de douceur singulière, de tendresse, d’ailleurs… Quelque chose de sa propre intimité se mêle à celle de l’artiste sans en éprouver de malaise, plutôt un partage consenti, ésotérique. Confusément, on sent que les doigts ont tenu le pinceau avec délicatesse. Pas de traits heurtés, de ligne rude. Johanna joue sur la chromatique comme sur les touches d’un piano, délicatement, avec des soupirs, des silences, sans clé de sol pour lire sa partition, avec le génie des grands romantiques ; Elle est poésie : une sérénade de Shubert, piano et violon, de la mélancolie certes, mais une source immense de bonheur. La peinture de l’artiste peut se définir comme une authentique esthétique de la modernité ; elle ne se cache pas, ne ment pas, ne s’agrémente pas de faux-semblants. On pourrait la dire impudique tant l’âme de l’artiste s’y dévoile avec ses songes, ses fractures, sa vision magique de l’enfance. Les silhouettes, comme voilées, sont autant d’émotions glissées sur la toile, résurgence d’un monde fantasmée, surgies de son passé ou parcourant son présent, fugitives, étranges et pourtant familières, d’une élégance rare.
«Un patchwork dans l’humanité, un regard sur le monde et sur l’humain »
L’exposition s’intitule « Partir, l’Enfance de l’âme ». Mais les peintures de Johanna Heeg nous retiennent au-delà du raisonnable, une attraction qu’il est difficile de rompre.
Que nous dit l’artiste de ce partir qui nous émeut ? Sans-doute ce que chacun de nous y trouve en écho. Retrouver l’essence de l’être, son âme originelle, les partager, car ces tableaux nous interpellent.
La palette de Johanna Heeg vogue sur un lac bleuissant couleur d’émotion.
Johanna Heeg est née à Amsterdam le 11 novembre 1950. Elle est diplômée de l’Académie Rietveld d’Amsterdam. Elle vit et travaille à Aix-en-Provence depuis 1970.
« La peinture de Johanna Heeg est (…) un défi au temps, son plus fidèle complice, qui la mène de la naissance à la mort, de la vie joyeuse à l’innocence et aux plénitudes de l’enfance, de la gourmandise espiègle à la mélancolie. L’important pour elle est de creuser son chemin dans l’humain, ne sachant ni où il mène ni d’où il procède. Ce qui caractérise cette peinture dont elle dit toujours n’être qu’au commencement, c’est ce foisonnement d’humanité, cette profondeur et cette gravité transmises aux êtres et à tout ce qui les entoure. » (Jean-Pierre Cramoisan)
L’artiste expose ses œuvres au Théâtre Toursky, dont le directeur Richard Martin a fait un lieu emblématique de la culture : Vernissage le mardi 17 avril à partir de 18 h 30!
Danielle Dufour-Verna
JOHANNA HEEG, exposition Partir/l’enfance de l’âme (PEINTURES)
Commissaire de l’exposition Jean-Pierre Cramoisan/Exposition du 4 avril au 9 mai 2018/ Ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 20 h et le samedi de 10 h à 21 h (les jours de spectacle uniquement) au Théâtre TOURSKY, 16 Promenade Léo Ferré – 13003 Marseille. Tél : 04.91.02.58.35. Entrée libre.
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