Culturo, terre de festivals, vient de sortir!
Petit fascicule recensant tous les festivals de la région Sud PACA, éditée par la dite région et la régie PACA, Culturo est également présent sur la toile ou via une application pour Smartphone.
C’est l’occasion de découvrir non seulement les grands festivals régionaux mais également les initiatives de proximité, que ce soit dans les Alpes du Sud ou encore dans des petits villages provençaux. Soit plus de 1200 manifestations !
Force est de constater la diversité des festivals soutenus, des Chorégies d’Orange au petit festival folklorique du village d’à côté, l’accent étant mis sur la jeunesse et le jeune public. Un choix politique assumé par le Président Renaud Muselier qui rappelle à bon entendeur que le budget culture de l’institution a été porté à 57 millions d’euro avec 10% d’augmentation pour les festivals à eux seuls. Et de marteler que « la région laisse une entière liberté dans le domaine de la création artistique, l’art et la culture sont garants de notre démocratie, mais elle n’est pas un tiroir-caisse ».
Autrement dit, si un festival n’est pas rentable c’est-à-dire financé à plus de 50% par des partenariats privés et les recettes de billetterie, il subira le même sort que Babelmed, la subvention baissera drastiquement et le festival sera forcé de mettre clé sous la porte. Rappelons que Babelmed ne pouvait exister que par le soutien de la Région PACA, ses recettes de billetterie ne pouvaient compenser les charges relatives au festival.
Alors que penser du cas des Chorégies d’Orange en bien mauvaise passe financière ? Ce festival d’art lyrique vieux de 150 ans ne pouvait, à écouter le président, pas décemment mourir et il fallait que la région le sauve, quitte à devoir travailler de concert avec une mairie FN. Bien entendu, sans connivence politique avec un parti extrémiste, a-t-il hâte de préciser. Et pour cause, les médias ont fait des gorges chaudes du refus de subvention d’un projet cinématographique portant sur la mairie de Cogolin (20000€ demandés et refusés).
Et de nous donner pléthore de chiffres sur les subventions données aux structures culturelles : 1579 subventions versées par an dans le domaine, dont 1250 acteurs culturels aidés et 358 festivals soutenus sans parler des projets cinématographiques et autres, le tout au nom de la défense de l’esprit de création et de sa liberté intrinsèque.
Alors, la région, une terre de festivals ? Assurément oui ! Un espace de liberté ? Bien sûr à condition d’être un minimum rentable car telle est la vision politique de la culture de nos édiles, toutes tutelles confondues. Et qu’on se le dise, la belle époque de la gratuité de l’art n’est plus : « la culture n’offre pas seulement un supplément d’âme mais contribue au rayonnement et à l’attractivité d’un territoire » (explique-t-il). Autrement dit, c’est un investissement qui peut rapporter gros et de citer les retombées économiques des festivals.
Alors, une question se pose : les spectateurs ou plutôt les consommateurs de culture, et, les artistes ou plutôt les producteurs de culture : Que pensent-ils de tout cela ? DVDM