Récit d’un début d’Eté Marseillais à Longchamp
La veille du lancement de L’été Marseillais, rendez-vous était donné par l’équipe municipale en place le 28 juillet à 17h dans le bel écrin du Parc Longchamp, sous la fraîcheur des arbres.
Une fraîcheur qui contrastait avec la chaleur lourde et étouffante de cette fin d’après-midi sous le soleil marseillais. Nous arrivons quelque peu en avance afin de nous renseigner auprès des attachés de presse du déroulé de la déambulation promise sur l’invitation. Les photographes sont là, appareils dégainés, les journalistes arrivent au compte-goutte, la foule s’amasse autour de nous. Le temps de dire le bonjour aux quelques connaissances présentes dans l’assemblée, qu’à 17 heures pile – une ponctualité remarquable-, arrive la voiture de la Maire de Marseille. Michèle Rubirola en sort aussitôt, saluant ses adjoints présents ce jour. En dehors des premiers adjoints, tous étaient de la partie pour accompagner les annonces de L’été Marseillais par la Maire elle-même.
Nous voilà, enfin, au cœur de l’action : tout d’abord, visite des espaces de la bibliothèque ambulante installée à proximité de la buvette du parc, avec ses livres pour enfants, ses tablettes et jeux éducatifs, ses origamis de chats et autres bêtes avec ou sans poil, son coin lecture. Conversation à bâton rompu avec les animateurs dont elle salue le travail, petite discussion informelle autour de l’importance du livre avec une bibliothécaire…. Le livre par lequel s’acquiert la connaissance est pour la Maire un élément fondamental dans l’éducation des enfants, outil majeur qui permet d’ouvrir les enfants au monde et de leur donner les moyens de se réaliser. Nous savons le fléau de l’illettrisme qui touche de nombreuses catégories de la population et ses conséquences sur l’employabilité des personnes, leur vie sociale et les souffrances psychologiques que cela entraine, la dévalorisation de soi, voire la violence.
Les enfants se pressent autour de la Maire de la Ville, les parents prennent des photos, d’autres lui glissent un petit mot à l’oreille « nous avons voté pour vous », « nous attendons beaucoup de vous », « nous croyons en vous »… Michèle Rubirola prend le temps de répondre à chacun, leur décrochant tantôt un sourire, tantôt un merci, avant de prendre la direction de la buvette pour en rencontrer la patronne. Un petit récit de l’histoire de la buvette tenue par la même famille depuis des décennies, une photo de groupe et le cortège reprend sa course dans les allées du parc. Descente des escaliers pour atteindre le terrain de jeux, rencontre avec les mamans et les enfants, questions sur leurs attentes, quelques retardataires arrivent « mais c’est madame la Maire ? Bien sûr ! Wouaw », « c’est quoi déjà son nom ? »… Étonnement des habitués du parc, beaucoup d’exclamations incrédules, un enthousiasme notable, oui, c’est bien le mot : l’enthousiasme des usagers de la présence de Michèle Rubirola en chair et en os dans leur parc.
Nous ressentons tout le long de cette visite un enthousiasme vibrionnant autour de la nouvelle Maire de Marseille. De la bienveillance également. Et un plaisir non feint… Elle bénéficie d’un instant de grâce suspendu depuis son élection mais les attentes des marseillais sont infinies, à l’image des promesses de campagne du Printemps Marseillais et de l’élan inédit qu’elles ont suscité au sein de la population marseillaise. Le plus dur est à venir mais le symbole est là, bien visible, palpable, à l’instar des grilles retirées de devant la Mairie Centrale : la Maire se veut ouverte et à l’écoute, proche des gens, une élue de terrain et de proximité, consciente de la tâche qu’elle a à accomplir, de la fonction qu’elle doit incarner. Après ce tour de parc à pas comptés et ce bain de foule, nous retournons à notre point de départ pour entendre l’allocution de la première magistrate de la Ville sur L’été Marseillais. Elle précise le contour de cet été particulier, spécifiant plus particulièrement que tout a été pensé dans le respect de mesures sanitaires et des gestes barrière.
Néanmoins, à voir l’attroupement autour d’elle, entre les adjoints venus en nombre, serrés en rang d’oignon autour de la maire ; les journalistes réunis sur un petit mètre carré, micros braqués sous le menton de l’élue, les photographes se bousculant pour prendre la meilleure photo, les badauds pressés derrière nous, me reviennent en tête les images de la soirée électorale où l’on annonçait la victoire de Michèle Rubirola entourée de ses compagnons de campagne, voire celles de son élection la semaine suivante à l’issue du 3ème tour où la foule se pressait à ses côtés…. Je me remémore alors la présentation à la presse de la saison du Toursky, ses soirées ouvertes au public venu pourtant en nombre, et plus récemment ma participation au CIP Network Show au Stade Vélodrome, où -en dépit du monde venu à ces occasions- les gestes barrière, notamment les règles de distanciation sociale, étaient scrupuleusement respectés que ce soit en intérieur ou en extérieur, et je m’interroge… car ma collègue et moi-même, moites et transpirantes, attendons un peu à l’écart de cette assemblée, tendant une oreille pour entendre les échanges avec la presse. Les journalistes posent quelques questions, toujours groupés, tournant les mêmes images, prenant les mêmes sons, agitant leur forêt de micros sous le nez des élus présents…
Nous attendons patiemment que la Maire s’extraie de la foule pour enfin pouvoir lui faire une micro-interview, à défaut d’une interview plus poussée sur L’été Marseillais. 1’30 ! Pas une seconde de plus, elle doit partir, ô frustration de ne pas avoir pu l’interroger sur le livre, un sujet qui semblait lui tenir à cœur, ou encore l’aménagement de la Plaine : entre le nombre d’arbres abattus et la petitesse des nouvelles pousses récemment plantées, filtre un soleil estival de plomb. Plus loin, nous apercevons le nouvel adjoint à la culture, Jean Marc Coppola, l’occasion idéale de l’interviewer sur la politique culturelle à venir, notamment pour les petits lieux et structures qui se battent pour une meilleure visibilité de leur travail. L’interview fut réalisée à l’écart de la foule, après avoir patienté que des confrères l’interrogent sur les bibliothèques. Une interview au cours de laquelle nous fûmes bousculées par deux journalistes peu précautionneux des mesures barrière, avides d’enregistrer la moindre parcelle d’entretien avec les nouveaux élus, faisant ainsi montre d’une absence totale de respect pour le travail de leurs consœurs.
Ainsi s’est achevée la présentation de L’été Marseillais à l’issue d’un périple informel en plein cœur du parc Longchamp, sous le cagnard marseillais. Il ne restait plus qu’à rentrer, se doucher et méditer à tout cela !
L’été Marseillais EN BREF
En proposant un « Eté marseillais » pour tous, la municipalité pose « la première pierre d’une ville » qu’elle souhaite « plus juste, plus verte et plus démocratique tournée vers ses habitants ». L’été Marseillais se décline en 4 volets : un été entre plages et calanques, un été vert et nature, un été culturel et un été en bonne santé.
Au menu :
Ouverture jusqu’à 22h des plages et des parcs, accès aux piscines 7j/7, initiation gratuites à des activités sportives pour tous et toutes, découverte du monde ultramarin (dispositif Hublot), des massifs forestiers et des fermes pédagogiques du Roy d’Espagne, du Collet des Comtes et de la Tour des Pins.
Également, nocturne musicale offerte chaque vendredi dans les musées, visites des lieux culturels de la ville (Opéra, Odéon…), bibliothèques hors les murs, avec « Idea Box » et « Lir’ô parc » ou encore la librairie itinérante à l’escale Borély (30 juillet et 1er août), projections cinéma avec ciné’ma plage au Prophète (du 5 août au 30 septembre), festivals en fête avec le Petit festival du Palais Longchamp* (du 13 au 29 août), concerts gratuits au conservatoire de musique…
Ainsi que la mise en place d’un dispositif d’école ouverte avec activités de soutien scolaire et animations culturelles ou ateliers de sensibilisation.
A ces nouveautés se rajoutent les traditionnels « grands » événements estivaux qui se sont adaptés à la situation sanitaire tels que le FID, Ciné Plein Air, le Delta festival, Vivacité, les Arts éphémères ou encore Manifesta dont le lancement a été reporté à la rentrée.
Cette pléiade de propositions permettra aux marseillais de profiter pleinement des joies de l’été et de ses belles soirées « en toute sécurité » nous assure-t-elle. L’équipe municipale, consciente que le virus circule toujours, « a favorisé le plein air » dans l’organisation de la manifestation. « Toutes les précautions sont prises » insiste-t-elle et les équipes de la cellule de crise sont « attentives à l’évolution du nombre de cas ainsi qu’à l’impact du virus sur la population » qu’elle « refuse de priver de « vie » ». Diane Vandermolina
Le programme complet sur www.etemarseillais.fr
* programmation de compagnies marseillaises faisant la part belle à l’humour et au théâtre musical. La compagnie En Avant-scène propose le 18 août en soirée « Barbara, Maria, Chrissie et Moi » interprété par Géraldine Baldini.
Crédit Photo DVDM
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.