Climax de la cie Zygomatic

Durée : 1H05  à partir de 12 ans.

Ecriture et mise en scène : Ludovic Pitorin.

Interprètes : Aline Barré, Benjamin Scampini, Xavier Pierre, Ludovic Pitorin.

Création musicale : Benjamin Scampini.

Partenaire à la mise en scène : Fabien Casseau/ Accessoiristes : Patrick Belland et Xavier Pierre.

Création lumière : Xavier Pierre/ Création costume : Alexandra Maury/ Création vidéo : Ludovic Pitorin.

Jusqu’au 30 juillet à 21h10 à l’espace Alya, 31 bis, rue Guillaume Puy, Avignon

Comment parler dans une pièce de théâtre de sujets aussi sensibles que le dérèglement climatique, l’épuisement des ressources, la disparition de la biodiversité en les abordant à la fois de manière scientifique et absurde, tout en accompagnant le propos de chorégraphies, chansons et cascades? 

La compagnie réussit ici avec brio son pari de proposer un spectacle décalé, toutefois fondé sur des bases scientifiques solides : il est question de la transformation de notre belle planète réduite à l’état d’étuve, d’appauvrissement de notre mère la Terre, de progression industrielle, et du cas de notre espèce, l’être humain.

Le jeu d’écriture pour cette pièce est assez subtil, car il fait prendre conscience au spectateur des causes du réchauffement climatique par le truchement de scènes totalement loufoques, non dénué de sens profond.

L’imaginaire des comédiens est sans limite, comme l’illustration de la fonte des neiges au Groenland avec un concours de patinage artistique totalement déjanté, ou la présentation d’une conférence pour la Cop 34 sur l’île de Bali, île représentée par une bouée en forme de flamant rose, étant totalement submergée par les eaux.

Les 4 comédiens sont très complémentaires même si parfois dans certaines scènes, le rythme est inégal. Cependant, il y a une belle énergie qui se dégage de l’ensemble et chacun d’entre eux puise dans sa propre expérience pour faire passer son message le plus clairement possible.

Cette pièce plaisante et fantasque de par son aspect burlesque et dadaïste nous fait prendre conscience des ravages climatiques actuels et à venir.

Benoit Bertrand Corso