LES YEUX DE TAQQI par la Compagnie Paname Pilotis

DUREE : 45 min

ECRITURE : FRÉDÉRIC CHEVAUX

INTERPRÉTATION/MANIPULATION : ANAËL GUEZ, NADJA MAIRE OU CAMILLE BLOUET, SARAH VERMANDE

CRÉATION LUMIÈRE : ANGÉLIQUE BOURCET

CRÉATION MARIONETTES : FRANCESCA TESTI/ SCÉNOGRAPHIE SANDRINE LAMBLIN

ILLUSTRATION/GRAPHISME : FANNY MICHAËLIS

ADMINISTRATION/PRODUCTION : JASON DUCAS

Jusqu’au 31 juillet à 10h02 au théâtre de la Luna, 1 rue Séverine, Avignon

Il se prénomme Taqqi, c’est un petit garçon inuit, il est aveugle depuis la naissance et il rêve, il rêve Taqqi de pouvoir découvrir le monde et de surtout pouvoir terrasser le grand ours blanc pour prouver sa force. Mais voilà, il a perdu ses parents engloutis par les eaux. Epaulé et soutenu par une petite fille, il est totalement dénigré par sa grand-mère à cause de son handicap. Il a tout même un ami fidèle, un chien, avec lequel il partage ses bons moments ainsi que ses doutes.

Tout au long de ce parcours initiatique, les convictions personnelles de Taqqi sont mises à rude épreuve, il essaye de lutter contre les influences de son entourage qui veulent le confiner dans son statut d’infirme, sans qu’il puisse évoluer ni s’émanciper. Mais il tient bon Taqqi, il sait qu’il a raison et que rien ne pourra changer sa vision des choses, il veut y croire. Tout au long de son périple, il faudra qu’il fasse des choix et ses choix seront lourds de conséquences. Arrivera-t-il à faire les bons choix ? Pourra-t-il un jour terrasser le grand ours blanc ? Retrouvera-t-il un jour cette vue qui lui fait tant défaut ?

Nous voilà devant un spectacle de marionnettes Bunraku de très grande qualité. Les décors, les marionnettes, les effets de lumière ainsi que la musique sont travaillés avec soin et minutie. Les marionnettistes sont si précis que nous les oublions et imaginons que Taqqi est vraiment vivant. Petit à petit, nous nous laissons totalement aspirer par ce spectacle si poétique.

Un spectacle qui plaira des plus petits aux plus grands, à découvrir.

Benoit Bertrand Corso

Crédit photos: Alejandro Guerrero