CYRIL ROVERY, ANGES ET DÉMONS
UNE VOIX DÉMONIAQUE
Il y a plusieurs façons d’aborder la critique d’un disque, soit morceau par morceau, soit dans sa globalité, s’il y a une thématique, un fil conducteur, soit par les diverses expressions vocales qu’il propose, les choix chronologiques, le regroupement des compositeurs.…
Le titre de l’album: Anges et Démons nous propose une piste avec des personnages-clés, une sélection subtile. Mais ce n’est pas un confort vocal pour autant: c’est un éventail des qualités surprenantes du chanteur qu’il nous offre ici dans un bouquet audacieux, courageux et brillant avec des personnages angéliques (peu) ou démoniaques (plutôt). Ce n’est ni un récital Mozart, Verdi, ce n’est pas un récital centré sur une voix, mais mille voix, mille tessitures, challenge incroyable d’une performance hors du commun.
L’éclatement géographiques de ces 13 extraits d’opéras (France, Italie, Russie, Allemagne) prouve déjà la large palette de possibilités du chanteur Cyril Rovery, sa curiosité. Ensuite, les personnages interprétés et les voix, les tessitures correspondantes, donnent le vertige par cette anthologie d’airs célèbres. Car, nous sommes en présence d’un éventail énorme, de la basse profonde mozartienne au baryton romantique!
Nous essaierons de donner envie d’écouter ces airs, cette originale, audacieuse et prodigieuse compilation, par le biais des performances vocales, artistiques, musicales. Qui rappelle celles des grands chanteurs du répertoire aux voix très longues aussi: Nicolaï Ghiaurov, Josef Greindl, Kurt Moll, Martti Talvela, Matti Salminen, Paolo Montarsolo, Samuel Ramey... pour ne citer que quelques très grands. Un commentaire sur chaque air interprété pour passer d’un style à l’autre, sans la monotonie de ressemblance stylistique et pour respecter cette fascinante disparité de rôles, comme pour mieux jongler avec les tessitures et s’en amuser…
Médaille d’Or à l’unanimité du Conservatoire de Marseille et grand Prix de la ville de Marseille, Cyril Rovery débute sa carrière professionnelle en 1998 par un Prix au Concours Voix Nouvelles à l’Opéra d’Avignon puis à l’Opéra de Paris. Depuis plus de 20 ans, il se produit sur les plus grandes scènes nationales et son expérience ne cesse de se développer, lui ouvrant les portes des scènes internationales (Bulgarie, Pays-Bas, Roumanie, Pologne, Japon…). Régulièrement engagé à l’Opéra de Marseille, sa ville natale, natale, on le retrouvera, en tournée dans le rôle d’Escamillo (Carmen), Leporello (Don Giovanni) et Le Grand Brahmine (L’Africaine) à l’Opéra de Marseille en 2023, ainsi que dans de nombreux concerts.
Artiste lyrique, coach vocal au CEEEV, Centre d’Expertise Européen de l’Eloquence et de la Voix (Clinique Bonneveine), Cyril Rovery est passionné par la voix depuis 30 ans. Des heures et des heures par semaine à écouter, questionner, se questionner, éduquer, rééduquer, tout en menant une brillante carrière de soliste et de metteur en scène. On retrouve dans cet album tout ce travail acharné. Et cette superbe complicité avec la remarquable pianiste franco-ukrainienne Olga Bondarénko, jeune et talentueuse soliste, concertiste, deux ans et demi de collaboration avec le chanteur, quinze concerts en commun.
Rossini, Verdi, Wagner, Mozart, Gounod et les autres
Gioachino Rossini. Il Barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville): air de Don Basilio – La calunnia. Cyril Rovery est très à l’aise dans ce répertoire rossinien, cher à Paolo Montarsolo, airs brillants à vocalises, personnages truculents de basses-barytons que sa voix si large lui permet d’explorer et de maîtriser, depuis, merveilleusement (L’Italiana in Algeri, Cenerentola, Semiramide…). Don Basilio, le maître de musique de Rosina, expose,ici, à Bartolo, sa stratégie de lutter contre Almaviva; et l’arme terrible sera la calomnie. Ce chef-d’œuvre de l’opéra-bouffe et le texte de Cesare Sterbini sont une mine pour dessiner les contours des personnages, des situations. Rovery déploie sa large voix, se plaît à articuler chaque mot, chaque syllabe; on entre dans le personnage avec délectation. Les indications pianissimo pour des phrases évocatrices, auraient, peut-être, demandé plus de retenue: leggermente, dolcemente,…piano, piano, terra a terra, sotto voce, sibilando incomincia a sussurrar, Piano piano, terra terra, sotto voce, sibilando/Légèrement, doucement, Commence, commence à murmurer. Piano, piano, terre à terre, À voix basse, en sifflant. Rester sur cette nuance pp=pianissimo, indiquée par Rossini, pour amener l’immense crescendo: Rovery semble impatient d’envoyer le coup fatal come un colpe di canone, vrai coup de canon qu’envoie le baryton-basse. Et le sol brillant (crepar) de la fin: magnifique!
Charles Gounod. Faust. Air de Mephistofélès : Le Veau d’or. Cet air du deuxième acte de Faust, est écrit sur un tempo de 6/8 haletant et demande une grande énergie. Dans la Bible, le Veau d’or, symbole d’idolâtrie, mettra en conflit Moïse et Aaron. Les boucles d’oreilles des femmes et des enfants (Exode du Peuple hébreu libéré du joug du Pharaon), fondus en or, symboliseront un nouveau Dieu, un Veau d’or! D’où la colère de Moïse au Mont Sinaï, qui fracassera les Tables de la Loi sur un rocher! C. Rovery distille chaque mot, l’articulation est parfaite; les mi bémols sont éclatants «Et Satan conduit le bal». Tout est à 100%, pas de fuite, Rovery ne se cache pas; il rentre dans la partition avec passion. On anticipe la moquerie de Méphisto à l’encontre de Marguerite et l’épée de Valentin qui se brise. La pianiste est excellente dans son approche orchestrale.
W.A. Mozart. Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée): air de sarastro O Isis und Osiris. On retrouve ici toute l’infinie noblesse de Sarastro. La beauté de cette ligne soutenue, le superbe legato, le large souffle, et les magnifiques graves (Quel fa final!). Cyril Rovery exprime merveilleusement l’idéal fraternel maçonnique. Sarastro, Grand Prêtre d’isis et d’Osiris, délivre son message, dans un rythme de marche apaisée, alternance de noires et de blanches (O Isis und Osiris, schenket der Weisheit Geist dem neuen Paar!/ O Isis et Osiris, accordez l’esprit de la sagesse au nouveau couple!).
Giuseppe Verdi: air d’Attila « Mentre gonfiarsi l’anima parea dinanzi a Roma…/Alors que mon âme paraissait se gonfler d’orgueil devant Rome…». Air verdien par excellence, avec une mélodie très expressive, soutenue par un accompagnement discret mais efficace, un immense crescendo, beau legato maîtrisé, toute la tragédie d’Attila, Roi des Huns, le pire ennemi de l’Empire Romain, ce «fléau de Dieu» racontant à son esclave Uldino le rêve qu’il vient de faire: un vieillard lui barre la route lui criant:« Ta seule action jusqu’alors a été de châtier les romains. Replie toi! Ce sol est le royaume des Dieux! Rovery dégage sa puissance et ce trouble naissant pour déployer un fa aigu poignant: «E l’alma in petto d’Attila S’agghiaccia per terror/Et l’âme, dans le cœur d’Attila, se glace de terreur.
Giuseppe Verdi. Nabucco: air de Zaccaria Oh chi piange Del futuro nel buoio discerno. Ce morceau arrive juste après l’emblématique «Va, pensiero», chœur des Hébreux en captivité à Babylone et cette oppression qui servira de modèle, d’étendard politique et musical à l’Italie sous domination autrichienne, symbole de quête de liberté. Zaccaria, le grand Prêtre de Jérusalem, se demande qui pleure comme cela («Oh, chi piange?/»Qui pleure donc?») et exhorte ses frères et sœurs, son Peuple, à se relever «Oh sorgete, angosciati fratelli / Oh levez-vous mes frères dévorés d’angoisse») car le Lion de Judée va s’abattre sur les assassins! Ce récitatif mordant et soutenu «Oh chi piange» précède l’air: «Del futuro nel buio discerno» /Dans les ténèbres de l’avenir, je puis voir»… Très belle ligne de chant, soutien magnifique du piano et toujours ces battements de croches, accompagnement régulier, pulsé, pour soutenir le chant et la tension dramatique, belle performance vocale avec ce fa aigu tonitruant sur Serpenti (Les serpents): «Qui verrano le iene, le serpenti» / Les hyènes, les serpents viendront faire leur demeure». Le fa# final (Ni una pietra/ il ne restera pas une seule pierre…) est aussi un véritable cri de guerre, imposant.
P.I. Tchaïkovsky. Eugene Onegin: air de Gremin Lyubvi vsye vozrasti pokorni. Le grand compositeur russe signe un opéra majeur, d’après le roman en vers de Pouchkine. Dramatisme, sensibilité, poésie qu’on retrouve dans ce très bel air. Une mélodie riche, cantilène répétitive, si dense. C. Rovery chante le russe comme le français; ses engagements comme basse principale dans les opéras de Bulgarie (Sofia) lui ont donné une expérience grandiose, artistique, vocale, humaine, littéraire. Le fa# grave final de ce Prince Gremin, Général à la retraite, semble s’étaler dans les immenses campagnes russes.
W.A. Mozart. Don Giovanni: air de Don Giovanni Fin ch’an dal vino. Ce Presto à 2/4 est époumonant, pas le temps de respirer, toute la folie, l’énergie de Don Giovanni (Da Ponte/Mozart), Don Juan (Tirso de Molina), Dom Juan (Molière). Le séducteur se prépare à donner une fête et indique les dernières consignes à Leporello. Cet air est difficile car il faut trouver l’équilibre entre puissance et légèreté, grandeur et fantaisie, projection et insouciance. Et toujours sur le haut médium de la voix de basse-baryton avec ces «mi» épuisants comme l’est la vie de Don Giovanni, certains «mi» tenus, puissants («Cerca mennar…farai ballar/Essaie de l’amener, tu la feras danser), d’autres jetés à la face du monde avec arrogance et assurance, qui claquent comme des flèches lascives (Piazza, ragazza, quella/Si tu trouves sur la place quelque fille,Tâche de l’amener …). Le chanteur trouve ce bel équilibre et cet air du champagne est vraiment pétillant.
Richard Wagner. Die Walküre (La Walkyrie): Les adieux de Wotan-Wotan’s Abschied. Ces adieux de Wotan sont un déchirement. Brünnhlide ayant osé se confronter à son père Wotan et à la déesse Fricka, gardienne des lois du mariage, en protégeant les amours interdits entre Siegmund et Sieglinde, est condamnée à être plongée dans un profond sommeil. Sur un rocher entouré d’un brasier, Wotan abandonne sa fille au plus vaillant héros qui saura la délivrer. S’attaquer à l’un des passages emblématiques du Ring (La Tétralogie) de Wagner est un pari osé que C. Rovery dompte une nouvelle fois, par un chant douloureux qu’il dramatise à l’extrême avec des appuis sur chaque sons, comme si Wotan voulait se déculpabiliser. Wotan, devenu son propre ennemi, s’est courbé devant Fricka et ses «Leb wohl» (Adieu!) sonnent et s’évadent dans de belles résonances… La pianiste est un vrai orchestre sur cet immense récit de plus de huit minutes, réduire Wagner au piano n’étant pas une mince affaire. Grande théâtralité vocale et plus d’intimité à la fin des adieux: «So küsst er die Gottheit von dir» (Et t’enlève d’un baiser, la divinité), superbe!
Georges Bizet. Carmen: air d’Escamillo: Votre toast. Ce célébrissime air dont la deuxième partie a fait le tour du monde, est aussi, d’un ambitus large, ce qui ne semble pas inquiéter notre chanteur: Toreador, prends garde…à toi, et songe bien en combattant qu’un œil noir te regarde. Toute la fougue d’Escamillo, amoureux fou de Carmen; on voit la scène «le taureau s’élance, il entre…». Les deux parties sont bien définies: entrée de matière tonique: «Votre toast, je peux vous le rendre» et cette conclusion «Les spectateurs s’interpellent à grands fracas» sur ce fa aigu avec point d’orgue dont se délecte le chanteur. La deuxième partie, nuance piano avec ce rythme pointé typique qu’on retrouve dans la Habanera et qui a rendu cet air si célèbre; ce changement permet au soliste de montrer une palette plus sensible, séductrice.
W.A. Mozart. (Die Entführung aus dem Serail-L’Enlèvement au Sérail): air d’Osmin «Ha, wie will ich triumphieren» / Ah, comme je triompherai». démontre une nouvelle fois, l’impressionnante tessiture de C. Rovery. Osmin, gardien du Palais du Pacha Selim, réveillé par les bruits de Belmonte voulant délivrer sa fiancée Konstance. Toute la puissance vocale d’Osmin et de C. Rovery dans cet air magnifique sur plus de deux octaves! La phrase: «Denn nun hab ich vor euch Ruh»/ Car je serai débarrassé de vous» se termine par un Ré grave sous la clé de fa pendant huit mesures (!) que le chanteur a l’audace de, non seulement tenir, mais d’enfler, comme pour nous narguer!
Eugène Diaz de la Peña: Arioso de Benvenuto Cellini De l’art splendeur Immortelle. Fameux arioso, apprécié par tant de barytons. Extraordinaire entrée du piano, grands accords, puis cette marche hésitante en rythme pointée. Grand récitatif: «Combien de fois aux jours a succédé la nuit… retraçant la vie de l’orfèvre et sculpteur florentin, Benvenuto Cellini: De l’art, splendeur immortelle»…et cette supplique: «Seigneur, je t’appelle…» sur des grands accords arpégés que la pianiste sculpte merveilleusement. «Seigneur, pitié» énoncé plusieurs fois, amène un sublime crescendo, chant et accompagnement en fusion totale dans de grandes vagues expressives. «Non, mes yeux ne vous verront plus! Seigneur, pitié pour moi». Un fa aigu comme une lame glaçante et percutante.
Giuseppe Verdi. Attila: air d’Attila Mentre gonfiarsi l’anima. Entrée du piano très poignante, avec ces trémolos, puis cet accompagnement très soutenu, dans le prolongement Bel canto des compatriotes Bellini, Donizetti, qui rappelle l’air de Rodolfo de La Sonnambula de Vincenzo Bellini (Vi ravviso) et cette magnifique ligne. Souffle impressionnant de C. Rovery, avec les montées chromatiques très habitées. Des accents dramatiques et de grands accords aux piano, sauts d’octave, legato magique du chant.
Giacomo Meyerbeer. Robert le Diable: air de Beltram J’ai bravé le ciel, je braverai l’enfer. On retrouve toute la grandiloquence des opéras de Meyerbeer, les accents du Grand Opéra Français: Robert Le Diable, Les Huguenots, Le Prophète, L’Africaine (posthume). Trois opéras de son vivant, seulement, et plus de succès que Mozart, Verdi, Wagner réunis, au XIXème siècle! Robert le Diable, figure médiévale légendaire, issu d’une union entre Satan et une mortelle. Un récit posé puis un rythme dansant, magnifiques guirlandes de gammes ascendantes et descendantes du piano, rythme ternaire très orné, vocalises terribles: «Je braverai l’enfer», très tonique. Et un fa# explosif sur «Oui, l’enfer!».
Gioachino Rossini.La Gazza ladra (La Pie voleuse): air de Gottardo Si per voi pupille amate ». Opéra semiseria où alternent passages comiques et plus dramatiques, airs à vocalises, très ornés et moments plus denses dramatiquement. C. Rovery met toute son âme dans une première partie à l’accompagnement simple malgré des modulations en tonalités mineures. La deuxième partie est une cavalcade de virtuosité pianistique et vocale. Le final est un feu d’artifice: gammes ascendantes, descendantes, saut d’octaves, arpèges, trilles... on sent un plaisir à deux, un plaisir complice indéniable.
Le funambule de l’Opéra
Bientôt 30 ans de carrière, de passions pour l’opéra, la voix, les histoires, les tessitures, une abnégation, un combat permanent pour chercher toujours sa voix, sa voie, son univers. Mais quand on a deux octaves et demi de tessiture, homogènes, choisir son répertoire, l’imposer sur les plus grands scènes est un casse-tête. Performance ou inconscience?
Quand on voit le chanteur sur scène, dans des productions qu’il met aussi en scène lui-même, on est émerveillés par cette capacité de jongler avec les tessitures, les couleurs, les expressions, les attitudes. Une expérience de 60 rôles lui permet aujourd’hui, de prendre du recul et de choisir, autour de ce répertoire monstrueux, des horizons très techniques et très ornés que sont les opéras de Rossini, car C. Rovery excelle dans les basses bouffes à vocalises du Maître de Pesaro, sans compter le merveilleux comédien qu’il est.
Pouvoir faire résonner les ré graves (sous la clé de fa!) d’Osmin comme les «sol» aigus de Basilio, est un exploit qu’on trouve souvent plutôt, hors de nos frontières. Cyril Rovery peut chanter, dans le Don Giovanni de Mozart, les 4 rôles: Don Giovanni, Le Commandeur, Leporello, Masetto!!
Maintenant, il s’agit d’un disque diraient les détracteurs et la scène est là où tout se joue, mais le disque est aussi un piège, encore plus aujourd’hui sur les fameuses plate-formes, car tout reste, tout se transfère, se partage. Tout est gravé, fixé. Un récital moyen peut être vite oublié et on ne retiendra que les passages les plus spectaculaires, les plus marquants; un opéra de 3 heures permet de se jauger aussi: on peut «rater» un air, mais faire un merveilleux duo, ou le contraire…
Ici, en 13 morceaux, nous avons, une anthologie de la tessiture. Tous les styles n’y sont pas: Baroque, XXème siècle, contemporain… mais ce qui est fascinant avec Rovery, c’est cette possibilité de pouvoir tout chanter. Rovery sait jouer aussi des conventions et agrémente assez souvent ses airs à reprise (Aria da capo) de variations très personnelles, au disque mais surtout à la scène. Peut-être notre exigence, notre attente perfectible serait d’attendre encore plus de couleurs dans les nuances, d’enrichir la palette du peintre.
Cyril Rovery a une Rolls-Royce dans les mains, mais il n’est pas nécessaire de s’exposer tout le temps. Être généreux est si touchant, il faut maintenant laisser cette magnifique cylindrée s’échapper naturellement, prendre toutes les difficultés avec maîtrise, les grandes autoroutes, comme les départementales.
Cet engagement, cette rigueur, cette passion, forcent le respect. Ne pas avoir peur de laisser-faire, de ne pas dire, de chuchoter, leggermente, dolcemente,…piano, piano, terra a terra, sotto voce, sibilando incomincia a sussurrar. La palette de nuances, déjà riche ici, peut l’être encore plus. Les moyens vocaux sont considérables; il faut apprivoiser encore la bête, la plus belle voiture de luxe que la nature a posé dans son garage, pour en faire le plus beau des diamants qu’elle est déjà. Anges et démons cohabiteront, alors, pour la plus belle des carrières. Yves Bergé
Anges et Démons à l’Opéra
Cyril Rovery Basse-Baryton/ Olga Bondarénko piano
Album de 13 titres/Label Adoopera Production/Joyce Young Artiste Visuelle
Bon à savoir : en écoute sur de multiples plate-formes telles que Amazon Music, Spotify, Deezer, Napster… pour le plaisir du partage. Cyril Rovery enregistre avec le label Universal Music Salomé d’Antoine Mariotte.
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