Une saison au Marie-Jeanne

Pour cette nouvelle saison, le Théâtre Marie Jeanne dirigé par Patrick Rabier propose non seulement des spectacles mais il intensifie son ouverture aux résidences de compagnies locales : plusieurs présentations d’étapes de travail ouvertes au public ponctuent l’année.

Cette année, la saison est très féminine : air du temps ou hasard des calendriers ? Il est vrai que le report des spectacles d’une année sur l’autre du fait de la pandémie y a contribué.

Du côté des résidences

La première à se jeter dans le grand bain est Audrey Vecco de la Cie machin chose avec un spectacle autour du chaperon rouge intitulé « le grand méchant loup ». Mêlant théâtre d’objet, de marionnette et jeu, cette fantaisie érotique explore la question du plaisir féminin et du sexe dans un esprit très Rock & Roll. La sortie de résidence est prévue le 14 oct à 20h30.

Puis, c’est au tour de Fred Kodiak de la Cie du Yak de présenter son dernier solo: « Ligne ». Des  souvenirs qui s’entrecroisent, des espaces de vie choisis et imposés, à leur appropriation, Fred tisse et déroule le fil des lignes, comme cette ligne-frontière qui ‘lie et sépare’. C’est le 4 nov à 20h30.

 

Côté spectacles

En ouverture, les 7 et 8 octobre à 20h30, « Anak Bali » (photo ci-dessus) est un spectacle dans lequel Joanna Belloni nous raconte sa découverte de Bali et du Topèng, une danse balinaise masquée ou « masque dansé ». « L’occasion de découvrir un autre monde de son fauteuil » développe-t-elle, fascinée par ces masques et danses indigènes. Elle propose par ailleurs un stage tout public pendant les vacances de la Toussaint autour de cet art teinté de mysticisme.

Marionnettes, clown, cabaret au menu

La saison se poursuit en novembre avec le LAM et son adaptation de Brecht dans « l’homme est bon mais le veau est meilleur » puis en décembre (les 2 et 3 à 20h30) avec « Boum tout seul », où l’on découvre une clownette soprano qui chante Casta Diva.

Le 28 janvier, c’est le retour du bœuf marionnettique de la compagnie du funambule, dès 19h avec une soupe partagée : l’occasion de découvrir des marionnettes de tout poil réalisées par les élèves de Stéphane Lefranc. En mai, le 27 à 21h, ce dernier revient à l’occasion d’une soirée autour dédiée au marionnettes à taille humaine, des personnages tendres et émouvants, à l’instar de Lucienne qui nous parle de la vie et de la tragédie de la vieillesse avec poésie et douceur.

Un tournant féministe

Les bouffonnes se révoltent pour Halloween avec l’« Assemblée bouffone » d’après Lysistrata d’Aristophane (à 20h). Pour cette soirée spéciale, ce sont les salamandres et gecko du théâtre qui font le show avec ce texte trop rarement monté de l’assemblée des femmes.

Le temps d’une soirée, plongez dans l’esprit grotesque et bouffonesque du lieu : c’est le 31 octobre dès 19h avec l’Aper’Halloween. Sachez que nos amis les bouffons reviendront pour la traditionnelle heure en plus le 25 mars à 20h. Pour les enfants, la journée commence dès 10h avec un spectacle jeune public « Même pas peur » avant de se poursuivre avec un jeu d’enquête théâtral et interactif « l’heure du crime » à 15h.

Entre deux stages dont un sur l’exploration de son être androgyne (stage sur le double jeu en avril), le cabaret, féminin et féministe, des Morues fera son grand retour début mars, suivi en avril de Grand’X, une clown qui s’est débarrassée de son petit y (photo ci-dessus) et en mai de la Beyte, one woman show contre la soumission au mâle dominant.

Avec un spectacle chaque mois, ses rendez vous traditionnels qui ponctuent les saisons, ses sorties de résidences et quatre stages, le théâtre Marie Jeanne propose une programmation dense à son public. Amateurs de grotesque et de théâtre expressionniste, à vos agendas ! DVDM

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