Franz Schubert et Félix Mendelssohn par l’ensemble vocal Gyptis
Venez entendre l’Ensemble vocal Gyptis, sous la direction de Bénédicte Pereira, le 13 avril 2024 à 20h à l’Eglise Saint-Ferréol, 1 Quai des Belges 13001 Marseille !
Dans un programme polyphonique, aux prémices du Romantisme, deux immenses compositeurs allemands du XIXème siècle, Franz Schubert et Félix Mendelssohn.
Les chanteurs seront accompagnés par un Quatuor à cordes, un clavier et des solistes mêleront la beauté de leurs voix à ces pages d’une grande émotion et ferveur spirituelle.
Messe No 2 en Sol Majeur D.167 de Franz Schubert.
Si on connaît de Schubert ses merveilleux cycles de Lieder, (Le Voyage d’hiver, composé un an avant sa mort, 1827 …), son poignant Quatuor la Jeune Fille et la Mort, ses merveilleuses pièces pour piano (Impromptus…), son Ave Maria, la fameuse Sérénade (Ständchen), la Symphonie Inachevée…, on connaît moins son œuvre polyphonique religieuse.
L’œuvre est composée en 1815, Schubert a 18 ans! Cette seconde Messe est orchestrée plus modestement que la première avec seulement un orchestre à cordes et un orgue accompagnant le chœur et les solistes (soprano, ténor et baryton). Douceur et chaleur expressive ici contrastent avec la première Messe plus fastueuse, pour le centenaire de l’église de Liechtental, avec une palette instrumentale plus fournie.
Mais cette œuvre de jeunesse mérite notre attention car elle renferme des pièces d’un style élégant, héritage du Classicisme viennois et une écriture ciselée, annonçant les frémissements du Romantisme: Le Benedictus pour soprano solo planant, mêlé à des pages plus triomphantes comme le Sanctus avec son Osanna fugué très enlevé. On retrouve l’ordinaire de la Messe polyphonique classique: Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei. Dans la continuation de Mozart et Haydn, le génie de Schubert est en marche.
Lauda Sion op. 73 de Félix Mendelssohn
Composé à 37 ans, un an avant sa mort, ce Lauda Sion est certainement moins connu aussi que les chefs-d’œuvre du grand compositeur allemand (Songe d’une nuit d’été, Symphonie Italienne, Romances sans paroles…et la Marche Nuptiale !…), mais c’est une composition majeure.
Le texte est issu d’une séquence latine, composée par Saint Thomas D’Aquin pour la Messe de la Fête Dieu. Mendelssohn structure le texte en sept mouvements, alternant chœur, solistes et orchestre à cordes : Lauda Sion Salvatorem, lauda ducem et pastorem, in hymnis et canticis… Sion, louez votre Sauveur, louez votre chef et votre pasteur, par des hymnes et des cantiques…
C’est en avril 1845 que l’Evêque de Liège demanda à Mendelssohn de composer ce Lauda Sion pour la Fête du Saint-Sacrement dont le 600ème anniversaire devait être célébré l’année suivante pour commémorer la composition de cette célèbre séquence par Saint Thomas d’Aquin en 1246. Il acheva sa partition le 6 février 1846 et l’envoya à Liège le 23 février. Il assista à la création à l’église Saint-Martin de Liège, le 11 juin de la même année.
Un an avant sa mort, à 37 ans, Mendelssohn, nous offre un chef-d’œuvre empreint d’élan, de passion, d’exaltation, sentiments présents dès la première pièce: un Andante Maestoso d’une grande plénitude suivi d’un Allegro Maestoso, magnifique fugue jubilatoire. L’Andante con moto (Chœur N° 2 : Laudi thema specialis) est une page en do mineur qui semble flotter, comme un Adagio de concerto pour piano. On reconnaît l’héritage des chorals de Bach dans le puissant Chœur N°5 : Docti sacris institutis où les voix en parfaite homorythmie et à l’unisson, développent un chant d’une grande beauté.
22 chanteurs passionnés, des solistes et instrumentistes de grande qualité : citons Catherine Padaut, Christine Tumbarello, Arnaud Hervé, Aaron Ambeau.
Un printemps romantique qui vous fera vibrer !
https://www.helloasso.com/associations/ensemble-vocal-gyptis
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