Nelson Monfor, journaliste sportif, auteur, comédien
Un homme pétri d’humanité
« L’homme que je suis n’a pas trahi l’enfant que j’étais. » (Nelson Monfort)
Nelson Monfort, un des commentateurs sportifs les plus aimés des téléspectateurs, commentera la natation et l’athlétisme au Jeux Olympiques de Paris 2024. Parallèlement, il est l’auteur de plusieurs livres dont le tout dernier, sous forme de cahier de vacances, « Un été sport avec Nelson Monfort ». Plus récemment, il a répondu à l’appel de Dionysos et est désormais également comédien avec son ami et acolyte Philippe Candeloro dans une première pièce en tournée dans tout l’hexagone : « Ça patine à Tokyo ».
L’élégance d’un homme public
« La première responsabilité d’un journaliste, d’un communicant, pratiquement de qui que ce soit, est de bien s’exprimer dans notre langue. »
L’élégance de Nelson Monfort, c’est la bienveillance qui le caractérise dans ses rapports à l’autre, qu’ils soient professionnels ou non-professionnels. C’est non seulement le respect de celle ou celui qui le côtoie, mais aussi le respect des mots, de cette belle langue, le Français, dont il use à la perfection, à l’oral comme à l’écrit. Je vous invite à lire « Mémoires Olympiques » aux éditions Michel Lafon. Dans ce livre exceptionnel, Nelson Monfort revient sur tous ses JO : records, rencontres, anecdotes, bons et mauvais souvenirs partagés avec ces champions que nous connaissons tous – Teddy Riner, Usain Bolt et tant d’autres… et, sans langue de bois, nous interpelle sur le sens des Jeux.
Un écrivain sensible, un homme pétri d’humanité
« Pouvoir encore te parler, pouvoir encore t’embrasser, te le dire et le chanter, oui c’est beau, c’est beau, la vie. » (Jean Ferrat)
Je vous invite à lire ‘ Jean Ferrat’ aux éditions du Rocher. Nelson Monfort, lui qui manie avec autant d’aisance l’anglais que l’italien ou l’espagnol, est un amoureux de Ferrat, de Brassens, de Celentano, de Milva… Son livre est un merveilleux hommage à celui qui a rendu notre vie plus belle. Je vous invite à lire tous ses livres. Eux aussi, à l’instar d’écrivains qui pénètrent l’âme, eux aussi nous font aimer la vie. Nelson Monfort est « un grand amoureux des arts et des lettres », un écrivain sensible, à la plume délicieuse, sans grandiloquence, un homme pétri d’humanité.
Nous l’avons rencontré.
Interview
Danielle Dufour-Verna -Bonjour Nelson Monfort. Vous vous présentez à nos lecteurs ?
Nelson Monfort – Je suis animateur et journaliste sportif à France Télévisions et, en même temps, un grand amoureux des Arts et des Lettres. J’ai donc également une activité d’auteur et une autre activité, un peu plus récente, de comédien. Je joue avec Philippe Candeloro dans une pièce de théâtre en tournée en France : « ça patine à Tokyo » et c’est vraiment génial.
DDV -Vous jouerez à Avignon ?
Nelson Monfort – Pas dans le cadre du festival, mais oui, nous jouerons à Avignon d’autant plus que notre producteur, Philippe Delmas, est originaire d’Avignon et a ses bureaux à Avignon.
DDV -Comment l’auteur de « Mémoires Olympiques » envisage-t-il ce dernier tour de piste dans le monde de l’olympisme et pourquoi, en fait, devrait-il être le dernier ?
Nelson Monfort – Je vais devoir prendre un petit peu de recul par rapport à un statut de salarié à France Télévisions. Ce pourrait être mon dernier tour de piste mais je pense qu’il y aura d’autres opportunités derrière.
DDV – Sur quel site serez-vous ?
Nelson Monfort – Je vais être sur les deux sports olympiques que sont la natation et l’athlétisme et je m’en réjouis énormément ; la natation en première semaine et l’athlétisme pour la deuxième ; ça remplira bien mon emploi du temps pendant juillet-août.
DDV – Quand on écoute ou quand on lit Nelson Monfort on sent plus que de l’empathie, un humanisme certain, je me trompe ?
Nelson Monfort – c’est très peu délicat pour moi de répondre à cette question. C’est ce que j’essaie de faire, c’est ce que j’essaie d’insuffler. Je vais répondre oui, évidemment ; c’est ce que j’essaie d’être effectivement dans l’approche professionnelle.
DDV – Vous êtes un écrivain qui a déjà fait ses preuves, envisagez-vous l’écriture d’un autre livre ?
Nelson Monfort – Je l’envisage d’autant plus que vient de sortir ces jours-ci aux Editions Magnard un cahier de vacances qui s’appelle « Un été Sport avec Nelson Monfort ». Ce cahier de vacances s’adresse à la fois aux plus jeunes et est également destiné aux adultes, un vrai bonheur d’écriture.
DDV -C’est une véritable amitié avec Philippe Candeloro…
Nelson Monfort -Oui, je trouve que nous sommes complémentaires. On n’a pas du tout le même caractère, c’est évident. Je pense que nous nous sommes, tous les deux, beaucoup apportés réciproquement. Pour jouer désormais cette pièce de théâtre ensemble, il faut bien s’entendre et c’est le cas. Je suis donc très content d’être à ses côtés pour cette jolie aventure.
DDV -Comment le Nelson Monfort que l’on connaît, bienveillant, comment navigue-t-il dans le monde somme toute assez cruel du sport ?
« Faire ce métier sans compromission. »
Nelson Monfort -C’est une bonne question à laquelle il m’est difficile de répondre. J’ai toujours essayé d’être fidèle, d’être honnête, de faire ce métier sans compromission. C’est comme ça et j’en suis très heureux. C’est, je pense, ce qui a fait que j’ai eu un joli itinéraire.
DDV – Vous êtes polyglotte. D’où vient votre amour de la langue de Molière dont vous usez à la perfection ?
Nelson Monfort – Je suis content de répondre à cette question. On me dit parfois ‘c’est formidable de parler plusieurs langues’. Je réponds que la première responsabilité d’un journaliste, d’un communicant, pratiquement de qui que ce soit, est de bien s’exprimer dans notre langue qui est une des plus belles qui existe, comme vous dites, la langue de Molière, de Racine. Je ressens cela comme une vraie responsabilité. Je préfère qu’on me dise ‘vous parlez très bien le Français’ que ‘vous parlez très bien l’Anglais’.
DDV – Vous en usez à la perfection, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
Nelson Monfort – Je l’espère. C’est une forme de respect du téléspectateur et du respect du lecteur de bien s’exprimer dans sa langue.
DDV -A quoi rêvait le petit Nelson ?
« Respirer, dans tous les sens du mot »
Nelson Monfort – D’avoir une vie, le plus possible, en plein air ! ça peut faire un peu sourire mais voilà ; de pas être cantonné derrière un bureau, d’essayer de voyager, de parcourir le monde peut-être mais surtout d’avoir une vie en plein air ; pour moi c’est très important, respirer ! dans tous les sens du mot et je crois que la profession que j’ai choisie me l’a permis.
DDV -Des parents bienveillants ?
Nelson Monfort – C’est un joli mot de la langue française que vous employez. Oui, des parents extrêmement bienveillants, des parents qui en fait auraient pu avoir l’âge d’être mes grands-parents. Je crois que cela explique aussi beaucoup de choses. J’ai vraiment eu une enfance très, très heureuse, j’étais fils unique et ça explique beaucoup de choses. C’est ce que j’essaie de faire aujourd’hui avec mes enfants et ma petite fille. Je crois que tout cela est assez lié.
DDV – Ma dernière demande, quelle est votre conception du bonheur ?
Nelson Monfort -C’est une devise personnelle mais qui peut s’appliquer à plein de personnes qui vont avoir la gentillesse de lire cette interview, c’est que l’adulte que je suis n’a pas trahi l’enfant que j’étais.
Danielle Dufour-Verna
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